Les contes de Terremer
Gorō Miyazaki
Il n'a pas été facile pour moi d'aborder ce film en étant objective. Premièrement j'ai beaucoup d'affection pour le travail de papa Miyazaki. Et pour continuer, parce que j'aime sa manière de raconter, sa poésie ainsi que ses personnages qui me ramènent à mes 10 ans lorsqu'avec mes couettes, je rêvais de voler sur le dos de Falkor.
Malgré tout, le titre fait rêvé et je n'ai jamais refusé qu'on me raconte un conte. J'ai donc oublié le père et affronté le fils. Et bien j'avoue que ça a tenu 2 minutes. Difficile de ne pas faire de parallèle lorsque les dessins, la musique et la couleur vous ramènent au Château ambulant dans les premières secondes. Puis, lorsque l'histoire commence à prendre, on nous jette en pleine figure une scène qui vous rappelle furieusement Princesse Mononokee. Je me suis donc effrayée en pensant revoir un patchwork des oeuvres de papa. Mais j'ai tenu bon, et j'ai eu raison.
Au fil de l'histoire le fils s'impose avec plus de dureté que le père, avec plus de lenteur sur certaines scènes, nous laissant savourer la beauté des dessins et avec un message final qui vous laisse la mâchoire pendante. J'ai cependant mis du temps à m'accrocher au personnage. Le prince Arren a un caractère surprenant pour un héros de conte. J'ai rarement vu dans les animations japonaises de personnage principal manquant à ce point de courage et de charisme (mais je ne suis pas une experte non-plus).
Malgré tout, si vous aimez qu'on vous raconte des histoires de prince, de dragon et de magicien, je suis sûre que vous prendrez plaisir à voir ce magnifique conte. C'est volontairement que je ne vous ai pas parlé de l'histoire, je n'ai pas envie de vous en dire trop, parce que ce « film » est à voir sans trop en savoir pour le savourer pleinement.
Alors oui, selon moi, il y a des pêchés de jeunesse dans ce film, comme de long monologues expliquant le pourquoi du comment, trahissant peut-être un manque de confiance. Mais si le fils continue sur cette voie là, il apportera à l'animation japonaise sa part de rêve j'en suis certaine.
jeudi 22 octobre 2009
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