Sunshine
Réalisation : Danny Boyle
Scénario : Alex Garland
Interprétation : Cillian Murphy (Capa), Chris « la torche » Evans (Mace), Rose Byrne (Cassie), Michelle Yeoh (Corazon), Cliff Curtis (Searle), Troy Garity (Harvey), Hiroyuki Sanada (Kaneda), Benedict Wong (Trey), Mark Strong (Pinbacker)
Fox/DNA 2007
Dans le paysage cinématographique contemporain, Danny Boyle est un réalisateur sur lequel je garde un œil attentif depuis Petits meurtres entre amis (1994).
Aux vues des échos lamentables qui suivirent la sortie de
Car en plus de s’adjoindre des scénaristes qui sont loin d’être des manchots (John Hodge pour Petits meurtres, Trainspotting, Une vie moins ordinaire,
Et puis, bien entendu, il y a eu 28 Jours plus tard et toute la jubilation que ce film peut m’apporter à chaque visionnage…
Bref, vous l’aurez compris, quand je m’apprête à regarder un film de Boyle, j’ouvre grand mes yeux et mes radars cinématographiques pour me délecter du spectacle à venir et tenter d’imbriquer toutes les pièces du puzzle au fil du visionnage (la réalisation, le scénario, les messages, l’interprétation, les parties pris, le bon qui se lie au mauvais… tout m’intéresse !)
Or, je n’étais pas à jour de ma « Boyle filmo », puisque je n’avais pas encore vu Sunshine (que j’attendais pourtant… mais bon, on a tous des ratés dans notre planning)
C’est désormais chose faite, donc… je peux en parler !!
Le pitch :
2057,
Icarus II est donc envoyé dans l’espace avec à son bord une équipe de 8 astronautes et scientifiques qui ont pour mission de larguer une bombe au cœur de l’astre solaire afin de le rebooster.
Ces hommes et femmes tiennent l’avenir de l’humanité entre leurs mains et la mission ne peut pas se permettre d’être un échec.
Alors que les communications avec
Une décision malheureuse et un enchaînement de problèmes techniques et d’avaries, oblige l’équipage à partir à la rencontre de la navette perdue.
Qu’est-ce qui les attend sur ce navire fantôme ? Parviendront-ils à mener à bien leur mission ? Survivront-ils ?
Je n’en dirais pas plus pour l’instant…
La première partie du film, qui en constitue à peu près les 2/3, se classe dans la lignée des bons films de SF et en reprend volontiers les codes… notamment visuels (profondeur de champ dans les couloirs du vaisseau vs sentiment d’enfermement, par exemple). C’est l’occasion pour Boyle d’explorer la psychologie de ses personnages (le noble commandant, le psychologue bien psychosé, le bad boy qui pète les plombs, le gentil scientifique…) et de placer les bases de sa réflexion métaphysique (à travers la fascination de certains des membres de l’équipage pour l’astre solaire… symbole divin appuyé).
Côté image, aucun doute, le spectateur se régale ! La lumière dorée du soleil est juste magnifique !
Puis, de manière assez classique dans le genre, également, les ennuis techniques déboulent… le grain de sable dans la machine… la panne dans le vaisseau !
L’angoisse s’installe, la mission est prioritaire, elle doit être menée à bien…
Là encore, de belles trouvailles (le bouclier thermique, les combinaisons dorées à faire pâlir d’envie les protagonistes de 2001), notamment l’idée d’une caméra embarquée dans les combinaisons spatiales, véritable épreuve de proximité, de claustrophobie et d’angoisse pour le spectateur ! Et c’est tout particulièrement efficace quand on est embarqué dans une combi avec Cillian Murphy qui prouve, une fois encore, qu’il est un putain d’acteur (servi par une gueule vraiment étrange et magnétique… je n’arrive toujours pas à me décider : est-il terriblement laid ou incroyablement beau, ou vice-versa ?)
La machine s’enclenche alors. Les prises de décisions doivent être rapides, le rythme s’accélère (l’angoisse aussi), la course contre la montre est lancée pour tenter de mener la mission à son terme « coûte que coûte »… quitte à ne pas y survivre !
Et le dernier tiers du film arrive… et avec lui, on bascule sans crier gare dans l’horreur et le survival (yeah !)
Bien entendu, la caméra suit, se lançant dans des trouvailles et des prouesses (pas toujours facile à suivre pour l’œil et le cerveau, il faut bien l’avouer… mais on s’en tape, c’est sublime !!), magnifiant le sentiment d’urgence et d’angoisse, de chaos et de folie.
L’expérience des infectés de 28 jours a laissé des séquelles visuelles à Boyle et… c’est tant mieux !
Le scénario est encore une fois signé Alex Garland et on y retrouve sans conteste des thèmes chers à son cœur : l’enfermement, le groupe, l’élément perturbateur qui amène la chute, la folie…
On pense à des canons du genre, 2001, Solaris (de Tarkowski), Alien… les hommages sont là, mais digérés et non bêtement calqués.
Sunshine est un film troublant, riche, presque fatiguant tant le spectateur y est sollicité dans la seconde partie du film (à commencer par ses yeux et ses neurones)… mais à n’en pas douter réussi !
Bande annonce et extraits :
Ce blog fait plaisir à lire. Je prends des notes (si!si) pour essayer de ne pas passer à côté de bons moments filmographiques... Peut on trouver Sunshine en dvd ? (oui, je suis un peu décalée en ce moment; il était temps que je sorte...);-)
RépondreSupprimerHey Petiteflo quel plaisir que de te retrouver parmi nous... Bienvenue ! ;)
RépondreSupprimerTu ne devrais pas avoir trop de problème à trouver le DVD, je l'ai vu sur le site de la FNAC pour 13 Euro. ;)
Merciiiiiiiiiiiiii @};- si je suis un peu trop discrète parfois, je ne suis jamais bien loin ;-))) C'est noté, le film est ajouté à la liste d'achats incontournables à réaliser pour bien terminer l'année ^^
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